Panel sur « Eau et Paix » à Genève: Le Sénégal portera le débat au Conseil de Sécurité.
L'eau source de vie est aussi une source potentielle de crise et de conflit surtout dans un contexte de raréfaction progressive, d'exploitation abusive et de pollution de la ressource hydrique. Elu brillamment au Conseil de sécurité, le Sénégal représenté, le lundi 16 novembre 2015, à Genève, dans un panel de haut niveau sur « Eau et Paix », par une forte délégation dirigée par Mansour Faye, ministre de l’Hydraulique, mettra cette problématique cruciale à l'agenda du Conseil de Sécurité de l'Onu.
Palais des Nations-Unies (Genève-Suisse) - Après avoir fait ses preuves avec 40 ans de gestion partagée et apaisée du fleuve Sénégal, notre pays, cité en exemple par les membres du panel dirigé par Didier Burkhalter, président de la Confédération suisse initiatrice de ce rendez-vous inédit aux Nations-Unies, va porter haut sa sagesse. Le panel est créé pour réfléchir, de façon stratégique, sur la problématique de l'eau comme facteur de Paix et de coopération : les 17 bassins de cours d'eau internationaux analysés à ce jour dans le monde, celui du fleuve Sénégal a été cité comme l’expérience la mieux réussie grâce à l'Omvs.
L’eau, c’est la vie ! C’est connu, mais l’eau est aussi source de conflits et un élément important dans la géopolitique internationale. D'où la tâche assignée au panel de formuler, au terme de son mandat qui durera deux ans, des recommandations sur les voies et moyens de gérer, de façon durable, cette ressource si précieuse !
Le Sénégal envisage de porter la problématique cruciale de l’eau et de la paix à l'agenda du Conseil de Sécurité de l'Onu d’où il vient d'être élu membre non permanent pour un mandat de deux ans : janvier 2016 à décembre 2017. Dans son allocution, Mansour Faye, ministre de l'Hydraulique et de l'assainissement, par ailleurs Vice-président du Panel mondial de haut niveau sur « Eau et Paix » a, à l'occasion du lancement officiel dudit panel, le lundi 16 novembre 2015, au Palais des Nations Unies, à Genève, présenté l’expérience réussie de l’Omvs.
Une expérience réussie
En ses qualités de ministre de tutelle de l’Organisation pour la mise en valeur du Fleuve Sénégal (Omvs), de celle du Fleuve Gambie (Omvg) et de président de la Conférence des ministres africains chargés de l’eau et de l’assainissement (AMCOW), Mansour Faye a témoigné l’intérêt tout particulier qu’il a à participer à ce panel de haut niveau sur l’eau et la paix. Ainsi, a-t-il démontré, l'expérience du Sénégal dans l’OMVS qui a, aujourd’hui, 43 ans d’existence et dont le crédo demeure Eau, Développement et Paix. L’OMVS est une organisation sous régionale regroupant quatre (4) pays frontaliers (Guinée, Mali, Mauritanie, Sénégal) partageant un même cours d’eau : le fleuve Sénégal, a rappelé M. Faye en soulignant que « sa vocation est de promouvoir un développement durable à travers la maîtrise et la valorisation des eaux du fleuve ».
« A sa création en 1972, la vision des pères fondateurs était de bâtir une organisation de paix pour la mise en valeur des ressources du bassin du fleuve Sénégal sur la base de trois (3) principes fondamentaux à savoir, la solidarité, l’égalité et l’équité qui régissent toute la vie de l’Organisation », a rappelé le ministre. Dans une vision de panafricanisme et de solidarité nimbée d’une haute responsabilité et conscients du caractère partagé des eaux du fleuve Sénégal et l’impératif de maîtriser les ressources en eau, les Etats riverains ont convenu de déclarer le fleuve Sénégal cours d’eau international.
Règlement des conflits
Cet acte fait des ressources en eau du fleuve un bien commun régi par des règles acceptées par toutes les parties prenantes les mettant ainsi à l’abri de conflits éventuels. Ces règles sont constituées de Conventions internationales signées entre les Etats et ratifiées par leurs parlements. Et le ministre Mansour Faye a souligné que le seul droit reconnu est « le droit d’usage ». Sur ce droit d’usage, des priorités ont été dégagées en cas de rareté et de compétition : à savoir les besoins d’alimentation en eau potable et de maintien de l’équilibre écologique. La répartition entre les autres usages (agriculture, énergie, transport fluvial) se fait sur une base consensuelle. « Pour prévenir toute incompréhension ou différend entre les Etats, une charte des eaux inspirée des principes de la Convention des Nations unies sur les eaux internationales de 1997, est venue compléter en 2002, le dispositif juridique de l’OMVS », a indiqué le ministre sénégalais de l’Hydraulique.
Une expérience qui a donné de bons résultats et que le Sénégal, au nom de la solidarité entre les peuples, va promouvoir sur toutes les latitudes pour en faire un moyen de prévention des conflits liés à l’eau. Cette stratégie promeut ainsi la prévention des conflits en agissant en amont. On comprend mieux la présence discrète mais toujours efficace de Fodé Seck, ambassadeur du Sénégal auprès des Nations Unies, à New York, lors de ce panel de Genève. Le diplomate aura la délicate tâche de porter, par l’intermédiaire du ministre des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, la voix du Sénégal au Conseil de sécurité.
Correspondance particulière d’El Hadji Gorgui Wade NDOYE
Palais des Nations-Unies (Genève-Suisse) - Après avoir fait ses preuves avec 40 ans de gestion partagée et apaisée du fleuve Sénégal, notre pays, cité en exemple par les membres du panel dirigé par Didier Burkhalter, président de la Confédération suisse initiatrice de ce rendez-vous inédit aux Nations-Unies, va porter haut sa sagesse. Le panel est créé pour réfléchir, de façon stratégique, sur la problématique de l'eau comme facteur de Paix et de coopération : les 17 bassins de cours d'eau internationaux analysés à ce jour dans le monde, celui du fleuve Sénégal a été cité comme l’expérience la mieux réussie grâce à l'Omvs.
L’eau, c’est la vie ! C’est connu, mais l’eau est aussi source de conflits et un élément important dans la géopolitique internationale. D'où la tâche assignée au panel de formuler, au terme de son mandat qui durera deux ans, des recommandations sur les voies et moyens de gérer, de façon durable, cette ressource si précieuse !
Le Sénégal envisage de porter la problématique cruciale de l’eau et de la paix à l'agenda du Conseil de Sécurité de l'Onu d’où il vient d'être élu membre non permanent pour un mandat de deux ans : janvier 2016 à décembre 2017. Dans son allocution, Mansour Faye, ministre de l'Hydraulique et de l'assainissement, par ailleurs Vice-président du Panel mondial de haut niveau sur « Eau et Paix » a, à l'occasion du lancement officiel dudit panel, le lundi 16 novembre 2015, au Palais des Nations Unies, à Genève, présenté l’expérience réussie de l’Omvs.
Une expérience réussie
En ses qualités de ministre de tutelle de l’Organisation pour la mise en valeur du Fleuve Sénégal (Omvs), de celle du Fleuve Gambie (Omvg) et de président de la Conférence des ministres africains chargés de l’eau et de l’assainissement (AMCOW), Mansour Faye a témoigné l’intérêt tout particulier qu’il a à participer à ce panel de haut niveau sur l’eau et la paix. Ainsi, a-t-il démontré, l'expérience du Sénégal dans l’OMVS qui a, aujourd’hui, 43 ans d’existence et dont le crédo demeure Eau, Développement et Paix. L’OMVS est une organisation sous régionale regroupant quatre (4) pays frontaliers (Guinée, Mali, Mauritanie, Sénégal) partageant un même cours d’eau : le fleuve Sénégal, a rappelé M. Faye en soulignant que « sa vocation est de promouvoir un développement durable à travers la maîtrise et la valorisation des eaux du fleuve ».
« A sa création en 1972, la vision des pères fondateurs était de bâtir une organisation de paix pour la mise en valeur des ressources du bassin du fleuve Sénégal sur la base de trois (3) principes fondamentaux à savoir, la solidarité, l’égalité et l’équité qui régissent toute la vie de l’Organisation », a rappelé le ministre. Dans une vision de panafricanisme et de solidarité nimbée d’une haute responsabilité et conscients du caractère partagé des eaux du fleuve Sénégal et l’impératif de maîtriser les ressources en eau, les Etats riverains ont convenu de déclarer le fleuve Sénégal cours d’eau international.
Règlement des conflits
Cet acte fait des ressources en eau du fleuve un bien commun régi par des règles acceptées par toutes les parties prenantes les mettant ainsi à l’abri de conflits éventuels. Ces règles sont constituées de Conventions internationales signées entre les Etats et ratifiées par leurs parlements. Et le ministre Mansour Faye a souligné que le seul droit reconnu est « le droit d’usage ». Sur ce droit d’usage, des priorités ont été dégagées en cas de rareté et de compétition : à savoir les besoins d’alimentation en eau potable et de maintien de l’équilibre écologique. La répartition entre les autres usages (agriculture, énergie, transport fluvial) se fait sur une base consensuelle. « Pour prévenir toute incompréhension ou différend entre les Etats, une charte des eaux inspirée des principes de la Convention des Nations unies sur les eaux internationales de 1997, est venue compléter en 2002, le dispositif juridique de l’OMVS », a indiqué le ministre sénégalais de l’Hydraulique.
Une expérience qui a donné de bons résultats et que le Sénégal, au nom de la solidarité entre les peuples, va promouvoir sur toutes les latitudes pour en faire un moyen de prévention des conflits liés à l’eau. Cette stratégie promeut ainsi la prévention des conflits en agissant en amont. On comprend mieux la présence discrète mais toujours efficace de Fodé Seck, ambassadeur du Sénégal auprès des Nations Unies, à New York, lors de ce panel de Genève. Le diplomate aura la délicate tâche de porter, par l’intermédiaire du ministre des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, la voix du Sénégal au Conseil de sécurité.
Correspondance particulière d’El Hadji Gorgui Wade NDOYE
Auteur: Le Soleil - Seneweb.com
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