OMVS : La navigation du fleuve en voie de réalisation
Une délégation de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), conduite par son Haut-commissaire, Hamed Diane Séméga, a fait, le mardi 13 février 2018, le point de l’état d’avancement du Projet navigation sur le fleuve Sénégal au Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga. En plus de Hamed Diane Séméga, la délégation comprenait le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Malick Alhousseni, le président du Conseil d’administration de la Société de gestion et d’exploitation de la navigation sur le fleuve Sénégal (SOGENAV), Solomani Diakité, son directeur général, Mamadou Faye. Ils ont tous félicité Soumeylou Boubèye Maïga pour sa nomination à la tête du gouvernement.
Vendredi 16 Février 2018 - 17:11
La délégation, dès sa prise de parole, a renouvelé sa détermination à mener à bon port ce projet qui tient à cœur le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta.
«Depuis 1967, le bateau n’était pas arrivé à Ambidédi, à Kayes. Grâce aux efforts de la Société de gestion et d’exploitation de la navigation sur le fleuve Sénégal (SOGENAV) et à notre soutien, nous avons effectué un test de navigabilité qui a conduit le bateau de Saint-Louis (au Sénégal) au quai d’Ambidédi (899 km), dans les conditions hydrauliques difficiles à cause de l’ensablement du fleuve», a déclaré Hamed Diane Séméga, à sa sortie d’audience.
Le but était, selon le Haut-commissaire, de prouver que la navigation était bien possible dans de telles conditions. « Elle le serait davantage lorsque les eaux du fleuve seront maîtrisées », a-t-il rassuré.
Rappelons que jusqu’aux années 70, avant les grandes sécheresses que le Sahel a connues, le fleuve Sénégal était naturellement navigable avec un balisage plutôt sommaire de l’embouchure à Kayes. Aujourd’hui, le projet consiste en la restauration de la navigation, jadis florissante, entre Saint-Louis du Sénégal et Kayes au Mali.
Cependant, compte tenu des obstacles apparus, au Mali, entre Ambidédi et Kayes, notamment des sédiments rocheux dont le déroctage nécessite des moyens coûteux, il est envisagé d’aménager un chenal navigable entre Saint-Louis et Ambidédi, soit sur 905 Km. Des infrastructures portuaires seront réalisées, notamment le Port fluviomaritime de Saint-Louis (constitué d’un port de commerce, d’un port de pêche et d’un port de plaisance) et, au Mali, le port fluvial terminus d’Ambidédi.
Cette restauration tant souhaitée est, de l’avis de M. Seméga, en voie de réalisation. Car, ce projet, qui est une composante du Système intégré de transport multimodal (SITRAM) se trouve, aujourd’hui, à un point le plus proche de sa réalisation, a précisé le Haut-commissaire de l’OMVS.
Il a attribué cette avancée à la volonté politique très forte exprimée par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta et ses pairs, qui ont donné des consignes claires au Conseil des ministres, dont relève l’OMVS, pour que ce projet se matérialise finalement.
Il importait, toutefois, d’éviter que l’usage de la navigation, qui est prioritaire, n’entrave en rien les autres volets (agriculture irriguée, production d’électricité et d’eau potable), notamment les aspects liés à la qualité de l’eau destinée à la consommation. Car 100 % de l’eau potable distribuée à Nouakchott et 60 % de l’eau consommée à Dakar proviennent du système de l’OMVS.
«Toutes les précautions ont été prises dans le cadre des études d’impacts environnemental et social pour qu’il ne soit permis aucun doute sur la compatibilité entre les différents usages», a rassuré Hamed Diane Seméga, avant d’expliquer que l’usage de la navigation permettra ainsi de booster l’économie du Mali, des autres pays membres de l’Organisation par le transport minéralier et la création d’une dynamique nouvelle des échanges entre les peuples.
Mamadou Dolo
dolo@journalinfosept.com
«Depuis 1967, le bateau n’était pas arrivé à Ambidédi, à Kayes. Grâce aux efforts de la Société de gestion et d’exploitation de la navigation sur le fleuve Sénégal (SOGENAV) et à notre soutien, nous avons effectué un test de navigabilité qui a conduit le bateau de Saint-Louis (au Sénégal) au quai d’Ambidédi (899 km), dans les conditions hydrauliques difficiles à cause de l’ensablement du fleuve», a déclaré Hamed Diane Séméga, à sa sortie d’audience.
Le but était, selon le Haut-commissaire, de prouver que la navigation était bien possible dans de telles conditions. « Elle le serait davantage lorsque les eaux du fleuve seront maîtrisées », a-t-il rassuré.
Rappelons que jusqu’aux années 70, avant les grandes sécheresses que le Sahel a connues, le fleuve Sénégal était naturellement navigable avec un balisage plutôt sommaire de l’embouchure à Kayes. Aujourd’hui, le projet consiste en la restauration de la navigation, jadis florissante, entre Saint-Louis du Sénégal et Kayes au Mali.
Cependant, compte tenu des obstacles apparus, au Mali, entre Ambidédi et Kayes, notamment des sédiments rocheux dont le déroctage nécessite des moyens coûteux, il est envisagé d’aménager un chenal navigable entre Saint-Louis et Ambidédi, soit sur 905 Km. Des infrastructures portuaires seront réalisées, notamment le Port fluviomaritime de Saint-Louis (constitué d’un port de commerce, d’un port de pêche et d’un port de plaisance) et, au Mali, le port fluvial terminus d’Ambidédi.
Cette restauration tant souhaitée est, de l’avis de M. Seméga, en voie de réalisation. Car, ce projet, qui est une composante du Système intégré de transport multimodal (SITRAM) se trouve, aujourd’hui, à un point le plus proche de sa réalisation, a précisé le Haut-commissaire de l’OMVS.
Il a attribué cette avancée à la volonté politique très forte exprimée par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta et ses pairs, qui ont donné des consignes claires au Conseil des ministres, dont relève l’OMVS, pour que ce projet se matérialise finalement.
Il importait, toutefois, d’éviter que l’usage de la navigation, qui est prioritaire, n’entrave en rien les autres volets (agriculture irriguée, production d’électricité et d’eau potable), notamment les aspects liés à la qualité de l’eau destinée à la consommation. Car 100 % de l’eau potable distribuée à Nouakchott et 60 % de l’eau consommée à Dakar proviennent du système de l’OMVS.
«Toutes les précautions ont été prises dans le cadre des études d’impacts environnemental et social pour qu’il ne soit permis aucun doute sur la compatibilité entre les différents usages», a rassuré Hamed Diane Seméga, avant d’expliquer que l’usage de la navigation permettra ainsi de booster l’économie du Mali, des autres pays membres de l’Organisation par le transport minéralier et la création d’une dynamique nouvelle des échanges entre les peuples.
dolo@journalinfosept.com
Source : https://www.ndarinfo.com/OMVS-La-navigation-du-fleuve-en-voie-de-realisation_a21072.html
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