Le Haut-Commissaire de l’Omvs hôte des matinales géopolitiques du CEDS
C’est devant un parterre d’invités prestigieux comprenant les membres du corps diplomatique accrédité à Dakar, des parlementaires, les représentants du gouvernement Sénégalais et de l’armée, de la société civile, des universitaires et chercheurs de renom, la presse, que le Haut Commissaire Kabiné Komara a délivré, ce 01 décembre 2016, le discours inaugural sur le thème ‘‘L'Eau, facteur de paix et de développement, l’Eau facteur de guerre et de régression économique et sociale’’.
C’est en effet le thème retenu par le Centre d’Etudes Diplomatiques et Stratégiques (CEDS) de Dakar, qui organisait, en partenariat avec le Ministère des affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, la 14ème édition des ‘’Matinales géopolitiques’’. Présidée par l’Ambassadeur Cissé, Secrétaire général du ministère, la rencontre avait pour objectif, selon les mots mêmes du Directeur général du CEDS, « d’ accompagner et à soutenir le Gouvernement sénégalais dans son mandat au Conseil de Sécurité des Nations Unies, prolongeant ainsi en Afrique, le débat initié à l’ONU, en vue d’une meilleure coopération pour une gestion concertée de l’eau, afin de prévenir et d’éviter les conflits inhérents à l’utilisation de cette denrée vitale, dont l’expérience de l’OMVS constitue une profonde source d’inspiration à travers le monde. »
Dans son allocution M. Komara a mis en exergue 3 expériences internationales édifiantes qui plaident en faveur d’une « gestion vertueuse » des eaux transfrontalières , autour du Nil, du Brahmapoutre et du Colorado, avant de s’attacher à décrire les fondements juridiques et institutionnels, mécanismes et outils qui fondent l’originalité de l’expérience autour du fleuve Sénégal. M. Komara plaidera surtout en faveur d’un changement de paradigme afin que l’hydrodiplomatie prévale et que l’eau, source potentielle de conflit, devienne un instrument de paix et de coopération pour les 263 bassins transfrontaliers recensés à travers le monde, dont moins de la moitié ont pu se doter de conventions et accords à des degrés divers. Donc une vigilance de tous les instants doit être de mise.
D’autres personnalités de l’Omvs, parmi lesquelles M. Abdoulaye Sène, PCA de la Société de Gestion et d’Exploitation de l’Energie de Manantali, M. Tamsir NDiaye, DG de la Société de Gestion et d’Exploitation du barrage de Diama (SOGED), ainsi que de nombreux cadres du Haut-commissariat, ont également pris part aux travaux. M. Sène a fait une communication remarquée sur le thème « L’eau, facteur de développement et de Solidarité pour la Paix ». « L’eau doit être replacée comme une priorité absolument dans les programmes de développement, pour rendre nos pays résilients », a dit M. Sène, tout en plaidant pour des « investissements structurants puissants » et une solidarité hydrique transfrontalière.
Lors des débats qui ont suivi, l’Ambassadeur de Suisse rendra un hommage appuyé au leadership de l’Omvs dans la mise en œuvre et la promotion de cette hyrodiplomatie, qui vaut à l’organisation une reconnaissance internationale. Les mêmes félicitations viendront de l’Ambasseur du Rwanda qui souhaite que les pays du Lac Tchad s’inspirent mieux de l’expérience du fleuve Sénégal. (voir ci-joint l’intégralité du discours du Haut Commissaire Komara).
Source : http://www.portail-omvs.org/actualite/haut-commissaire-lomvs-hote-des-matinales-geopolitiques-du-ceds
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