Grande muraille verte, éfficacite énergetique, lutte contre la salainisation… : Le Sénégal sur plusieurs fronts contre le changement climatique
La ville de Paris accueille, présentement, la 21ème conférence des parties à la convention cadre des nations unies sur les changements climatiques. Une rencontre qui est une continuation des efforts déjà entrepris pour faire face aux effets du changement climatique qui menacent la planète et qui engagent la responsabilité des décideurs du monde. Au Sénégal, comme partout ailleurs, depuis la Conférence de Rio de Janeiro en 1992 où l’alerte a été donnée sur les effets du dérèglement climatique, la lutte a été engagée sur plusieurs fronts parmi lesquels nous ne citerons que quelques actions phares.
La hausse de la température est connue comme l’une des conséquences directes du phénomène du dérèglement climatique. Cette hausse dans les pays de l’Afrique subsaharienne a induit la précipitation du processus de la désertification qui est amplifié par l’action de l’homme. L’une des conséquences de la désertification se matérialise, pour certains pays du Sahel, par l’avancée du désert du Sahara du nord au sud. Le Sénégal, pour sa part, a été frappé, de plein fouet et d’une façon marquée, par les années de sécheresse de 1970.
Le Projet de la Grande muraille verte qui a été présenté à Paris par le président Macky Sall et ses pairs du Groupe africain demeure une action panafricaine pour faire face à la dégradation des terres. Lancé en 2007 par les chefs d'Etat africains, ce projet a pour ambition de transformer une bande de terres arides de 7.600 km sur 15 km en rideau végétal pour lutter contre la désertification dans les 11 pays du Sahel dont le Sénégal. Depuis la mise en branle du projet, la Grande muraille verte est désormais considérée comme un outil de programmation pour le développement rural. L'objectif de ce partenariat sous-régional est de renforcer la résilience des populations et des systèmes naturels de la région grâce à une gestion rationnelle des écosystèmes, à une gestion durable des terres, à la protection du patrimoine rural et à l'amélioration des conditions de vie des communautés locales. En contribuant à l'amélioration des revenus des populations locales, la Grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel est ainsi une réponse aux effets combinés de la dégradation des ressources naturelles et aux épisodes de sècheresses dans les zones rurales. L'initiative est un partenariat qui soutient les efforts des communautés locales dans la gestion et l'utilisation durable des forêts, des pâturages et de l'ensemble des ressources naturelles dans les terres arides. La Grande muraille verte contribue ainsi à l'atténuation du changement climatique, à l'adaptation à ses effets et à l'amélioration de la sécurité alimentaire dans le Sahel et le Sahara. Au Sénégal, 40.000 hectares de terres ont été reboisées sur le tracé de la Grande muraille verte.
La hausse de la température est connue comme l’une des conséquences directes du phénomène du dérèglement climatique. Cette hausse dans les pays de l’Afrique subsaharienne a induit la précipitation du processus de la désertification qui est amplifié par l’action de l’homme. L’une des conséquences de la désertification se matérialise, pour certains pays du Sahel, par l’avancée du désert du Sahara du nord au sud. Le Sénégal, pour sa part, a été frappé, de plein fouet et d’une façon marquée, par les années de sécheresse de 1970.
Le Projet de la Grande muraille verte qui a été présenté à Paris par le président Macky Sall et ses pairs du Groupe africain demeure une action panafricaine pour faire face à la dégradation des terres. Lancé en 2007 par les chefs d'Etat africains, ce projet a pour ambition de transformer une bande de terres arides de 7.600 km sur 15 km en rideau végétal pour lutter contre la désertification dans les 11 pays du Sahel dont le Sénégal. Depuis la mise en branle du projet, la Grande muraille verte est désormais considérée comme un outil de programmation pour le développement rural. L'objectif de ce partenariat sous-régional est de renforcer la résilience des populations et des systèmes naturels de la région grâce à une gestion rationnelle des écosystèmes, à une gestion durable des terres, à la protection du patrimoine rural et à l'amélioration des conditions de vie des communautés locales. En contribuant à l'amélioration des revenus des populations locales, la Grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel est ainsi une réponse aux effets combinés de la dégradation des ressources naturelles et aux épisodes de sècheresses dans les zones rurales. L'initiative est un partenariat qui soutient les efforts des communautés locales dans la gestion et l'utilisation durable des forêts, des pâturages et de l'ensemble des ressources naturelles dans les terres arides. La Grande muraille verte contribue ainsi à l'atténuation du changement climatique, à l'adaptation à ses effets et à l'amélioration de la sécurité alimentaire dans le Sahel et le Sahara. Au Sénégal, 40.000 hectares de terres ont été reboisées sur le tracé de la Grande muraille verte.
Efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment
Une autre action, pas des moindres, a été enclenchée au Sénégal pour faire face au changement climatique. C’est un composant du programme national de réduction des émissions de gaz à effet de serre à travers l'efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment. Ce projet vise l’efficacité énergétique dans les techniques de construction. La matière première locale comme l’argile ou la terre sera associée au Typha, de sorte qu’à terme, l’on arrive à une réduction de l’utilisation des climatiseurs. Le Typha australis est une plante réputée nuisible pour les écosystèmes des zones humides. Il sera désormais valorisé au Sénégal grâce à un financement de deux millions de dollars (plus d’un milliard de FCfa). Ce programme est soutenu par le Fonds mondial pour l'environnement et le Programme des Nations unies pour le développement. Il comprend, d’une part, la mise en place d'une règlementation thermique, et d’autre part, la production de matériaux d'isolation à base de Typha dont un volet Typha-ciment et un volet Typha-terre.
Une autre action, pas des moindres, a été enclenchée au Sénégal pour faire face au changement climatique. C’est un composant du programme national de réduction des émissions de gaz à effet de serre à travers l'efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment. Ce projet vise l’efficacité énergétique dans les techniques de construction. La matière première locale comme l’argile ou la terre sera associée au Typha, de sorte qu’à terme, l’on arrive à une réduction de l’utilisation des climatiseurs. Le Typha australis est une plante réputée nuisible pour les écosystèmes des zones humides. Il sera désormais valorisé au Sénégal grâce à un financement de deux millions de dollars (plus d’un milliard de FCfa). Ce programme est soutenu par le Fonds mondial pour l'environnement et le Programme des Nations unies pour le développement. Il comprend, d’une part, la mise en place d'une règlementation thermique, et d’autre part, la production de matériaux d'isolation à base de Typha dont un volet Typha-ciment et un volet Typha-terre.
Salinisation des terres
Ce projet, comme le souligne Ernest Dione, chef du projet, entre dans le cadre global de l'objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre par l'accélération du transfert de technologies et l'adoption de technologies de pointe. Il va permettre l'amélioration de l'efficacité énergétique dans les techniques de construction rurales et urbaines. Son approche est basée sur un transfert de technologies développées et validées en Europe avec le Typha latifolia et le Typha angustifolia. Pour ce dernier, ces matériaux peuvent être des blocs des plaques d'isolation. Notre zone concerne essentiellement les régions où l’on note la prolifération du Typha, c'est-à-dire le delta des fleuves, Dakar et le Lac de Guiers (région de Louga), explique-t-il. La hausse des températures a, de facto, élevé le niveau de la mer. Le Sénégal qui possède près de 700 kilomètres de côte subit les intrusions de l’eau de mer dans ses fleuves, rivières et bas-fonds. Ce phénomène est suivi le long de la côte depuis la ville de Saint-Louis jusqu’au sud, en Casamance, où les zones humides sont en train de se saliniser. Des actions de grandes envergures ont été menées dans le Fonds d’adaptation aux zones côtières notamment dans les localités de Rufisque, Mbour et Joal où des diguettes, des brises-lames et une large digue frontale ont été réalisées pour lutter simultanément contre l’érosion côtière et l’intrusion du sel dans les terres de cultures. D’ailleurs, ce fut le premier projet financé, sur le plan mondial, par le Fonds d’adaptation aux effets du changement climatique. Des actions ont aussi été entreprises dans les zones humides pour restaurer la mangrove à palétuviers fortement menacée par les actions anthropiques et l’intrusion du sel marin. Dans les financements du fonds vert pour lutter contre la salinisation des terres, 4 milliards de FCfa seront injectés dans les régions de Fatick et de Foundiougne. Le Sénégal et le Malawi sont ainsi les premiers pays, en Afrique, à bénéficier de ce fonds des Nations unies pour le climat.
Les pluies hors normes ont occasionné, au Sénégal comme dans les autres pays d’Afrique, des inondations. Le phénomène a été recensé dans toutes les régions du pays, à Touba, Saint-Louis, Kaolack et Dakar. Le Plan Jaxaay aura permis à l’ancien chef d’Etat, Me Abdoulaye Wade, de reloger des milliers de personnes victimes des inondations dans la banlieue dakaroise. Néanmoins, la récurrence du phénomène pousse annuellement les autorités à effectuer de grands travaux pour prévenir les inondations. Des partenaires comme l’Afd, dans le développement urbain de Pikine irrégulier sud, ont injecté 14 millions d’Euros pour aider les populations à lutter contre les inondations. 50 millions d’Euros, à en croire Simon Gomis de l’Afd, seront octroyés pour consolider ce programme à travers six communes. Il s’agira d’aider les populations à asseoir une politique de gestion intégrée des inondations.
Ce projet, comme le souligne Ernest Dione, chef du projet, entre dans le cadre global de l'objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre par l'accélération du transfert de technologies et l'adoption de technologies de pointe. Il va permettre l'amélioration de l'efficacité énergétique dans les techniques de construction rurales et urbaines. Son approche est basée sur un transfert de technologies développées et validées en Europe avec le Typha latifolia et le Typha angustifolia. Pour ce dernier, ces matériaux peuvent être des blocs des plaques d'isolation. Notre zone concerne essentiellement les régions où l’on note la prolifération du Typha, c'est-à-dire le delta des fleuves, Dakar et le Lac de Guiers (région de Louga), explique-t-il. La hausse des températures a, de facto, élevé le niveau de la mer. Le Sénégal qui possède près de 700 kilomètres de côte subit les intrusions de l’eau de mer dans ses fleuves, rivières et bas-fonds. Ce phénomène est suivi le long de la côte depuis la ville de Saint-Louis jusqu’au sud, en Casamance, où les zones humides sont en train de se saliniser. Des actions de grandes envergures ont été menées dans le Fonds d’adaptation aux zones côtières notamment dans les localités de Rufisque, Mbour et Joal où des diguettes, des brises-lames et une large digue frontale ont été réalisées pour lutter simultanément contre l’érosion côtière et l’intrusion du sel dans les terres de cultures. D’ailleurs, ce fut le premier projet financé, sur le plan mondial, par le Fonds d’adaptation aux effets du changement climatique. Des actions ont aussi été entreprises dans les zones humides pour restaurer la mangrove à palétuviers fortement menacée par les actions anthropiques et l’intrusion du sel marin. Dans les financements du fonds vert pour lutter contre la salinisation des terres, 4 milliards de FCfa seront injectés dans les régions de Fatick et de Foundiougne. Le Sénégal et le Malawi sont ainsi les premiers pays, en Afrique, à bénéficier de ce fonds des Nations unies pour le climat.
Les pluies hors normes ont occasionné, au Sénégal comme dans les autres pays d’Afrique, des inondations. Le phénomène a été recensé dans toutes les régions du pays, à Touba, Saint-Louis, Kaolack et Dakar. Le Plan Jaxaay aura permis à l’ancien chef d’Etat, Me Abdoulaye Wade, de reloger des milliers de personnes victimes des inondations dans la banlieue dakaroise. Néanmoins, la récurrence du phénomène pousse annuellement les autorités à effectuer de grands travaux pour prévenir les inondations. Des partenaires comme l’Afd, dans le développement urbain de Pikine irrégulier sud, ont injecté 14 millions d’Euros pour aider les populations à lutter contre les inondations. 50 millions d’Euros, à en croire Simon Gomis de l’Afd, seront octroyés pour consolider ce programme à travers six communes. Il s’agira d’aider les populations à asseoir une politique de gestion intégrée des inondations.
De nos envoyés spéciaux à Paris Babacar Bachir SANE et Idrissa Sane
Source : http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=45345:grande-muraille-verte-efficacite-energetique-lutte-contre-la-salainisation-le-senegal-sur-plusieurs-fronts-contre-le-changement-climatique&catid=70:politique-nationale&Itemid=57
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